Voyage dans le sud : départ

Publié le par Lucie

Mercredi 20 février

Il est 8h, je sors du lit. Une longue journée s’annonce. C’est le jour de mon départ pour la Patagonie.

10h, j’enfourche ma nouvelle « Bici » pour terminer quelques démarches administratives : complémentaires santé, correo argentino et l’achat d’un super pantalon de montagne.

Midi, retour à la maison, coup de fil à mes grands-parents pendant la cuisson de mon repas. J’en profite aussi pour jeter un coup d’œil sur le net www.aa2000.com.ar ou le bison futé du trafic aérien ! Mon, vol est en retard d’une heure. J’ai de la chance car il n’est pas annulé. C’est une chance sur trois : à l’heure, en retard, annulé. Je prends donc le temps de vérifier mon sac à dos. Et c’est parti pour le sud. A l’aéroport, le panneau d’affichage annonce encore du retard. J’ai pris de quoi m’occuper… bien habituée à l’organisation des vols argentins.

J’ai mon DNI (document national d’identité) périmé mais mon passeport et mon titre de résidence sont en règle. Les hôtesses d’accueil, douanier et autres barrières aéroportuaires ne sont pas très regardant sur les dates du DNI.

Enfin l’embarquement. Dans l’avion, une dame est assise à ma gauche avec laquelle j’ai discuté tout le vol. A ma droite, ce que je détecte rapidement comme un Baboso me mitraille de questions auxquelles je n’ai absolument pas envie de répondre. Je coupe court à l’avalanche de « tu es d’où ? T’es là depuis quand ? T’es venu toute seule ? Etc. pour écouter les consignes de sécurité.

La première moitié du trajet est déjà écoulé, le vol fait escale à Trelew. Entre alors une horde de français. En 3 minutes je me rends compte que nous avons à faire à la confrérie de l’ordre des râleurs en voyage. Le manque de place dans le compartiment bagage au dessus de leurs sièges se transforme vite puis en conflit avec l’hôtesse de l’air qui ne comprend pas un mot à leurs agressions… « Au prix où on a payé le trajet, on pourrait au moins avoir un sourire… On peut quand même mettre nos bagages au dessus de notre siège… » J’essaie de voler au secours de l’hôtesse de l’air en servant de traducteur. « Vous devez mettre les bagages à l’avant … Et j’entends me répondre : vous comprenez au prix où on a payé le voyage… » Je lâche l’affaire. Comment expliquer à ces râleurs, exigeants, impatients qu’ils ne peuvent pas demander un service 5 étoiles s’ils payent un place éco… surtout dans un pays où le bordel ambiant et omniprésent ne facilite pas les choses. J’ai parfois honte d’être moi aussi une râleuse !

Il est 22 heures. L’avion atterrit au cœur d’un superbe paysage. C’est un petit aéroport au bout du monde. Contrairement à d’habitude, le panneau d’arrivée des bagages annonce Ushuaia et non le lieu de provenance de l’avion. L’argentine me surprendra toujours !

Il fait encore jour. Dehors la température s’élève à 11°C. Tout est déjà oublié : à moi les vacances ! Un remis vient me chercher. Il est envoyé par l’auberge de jeunesse où je dors ce soir.


Je tombe de fatigue en me demandant ce que je vais découvrir demain.

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