Mendoza - Chile

Du 7 au 8 octobre, j'ai pris 2 jours pour partir en congrès à Mendoza. Un mélange d'Ergonomie au pays du vin, un petit air de déjà vu avec les journées de la pratique à Bordeaux. Vendredi soir Pablo m'a rejoint pour partir nous balader, profiter du week end long (lundi férié) en traversant la Cordillère des Andes et aller au Chili.

 

A Mendoza, le rythme est différent. Les habitants prennent le temps de vivre, les après midis entre 12h30 et 16h, tout le monde fait la sieste. Petit détail à ne pas négliger lorsque que l'on souhaite retirer un véhicule de location et éviter de se retrouver face à une porte d'agence fermée (ce qui fut mon cas, vous vous en doutez).

Samedi matin, clé en main, voiture apte pour le passage au Chili, nous voilà partis en direction de Valparaiso au Chili, soit environs 400km de route en direction de la cordillère des Andes. Les premières courbes de le route 7 se dessinent. Nous longeons El Rio Mendoza d'où partent les descentes en rafting. Le relief est encore bas mais les montagnes arborent des couleurs dignes de la "palette du peintre" à Jujuy au nord de l'Argentine. Le lit de la rivière est très large (j'imagine) pour la fonte des neiges ... bien qu'il y ait peu d'eau en ce moment. 

Nous arrivons à Upsallata pour traverser une plaine avant d'atteindre la cordillère. Nous suivons les pas du Général San Martin ou plus récemment ceux du Paris-Dakar :-p.

Premier arrêt au Puente del Inca : quelques maisons, un camp militaire, des stands de souvenirs et le "puente del Inca" généré par une source d'eaux thermales qui coulent aux alentours de 39ºC. Quelques bassins avaient été construits pour permettre de se baigner. Au dessus de la source un hôtel "chic" a été détruit par une avalanche à côté d'une petite église épargnée par les éboulements. 

Nous décidons de continuer au plus vite pour passer la frontière. Les virages et l'inclinaison de la route mènent la vie rude aux camions qui roulent à 20 km/h et laissent échapper des odeurs de brûlés. 

Le paysage change radicalement en arrivant Chili. Tout est vert. Il y a des champs d'avocatiers à perte de vue. La route est en bon état (ou sinon en travaux). Il y a quelques modestes maisons mais pas de villas (bidonvilles). Notre petite Corsa de location est à pâlir de honte à côté des véhicules chiliens flambants neufs mais surtout énormes. Les gens sont très gentils, accueillants et souriants. Ils semblent vivre bien et avoir un bon système éducatif.  La taille de la classe moyenne paraît bien plus importante au Chili qu'en Argentine ou au Brésil. Ça me plaît bien ici! 

La ligne de chemin de fer fonctionne (contrairement au côté argentin) et transporte des minerais. A la radio nous avons d'ailleurs pu suivre le récit annonçant l'approche du sauvetage des mineurs chiliens tenus prisonniers depuis 2 mois sous terre.

Réveil en bord de mer le dimanche (ou plutôt de l'océan pacifique), la partie ancienne de la ville de Valpaiso est construite en hauteur sur les flans de la montagne. On y accède grâce à de vieux ascenseurs pour contempler l'horizon au milieu d'un quartier qui a des airs de San Telmo et La Boca. Nous avons visité "La Sebastiana" maison de Pablo Neruda, profité de quelques heures de plage avant de reprendre la route vers la cordillère.  

Le lundi, dernier jour avant le retour, nous avons profité de la montagne et nous nous sommes arrêté à l'entrée du parc national de l'Aconcagua, point de départ des expéditions pour gravir le plus haut sommet des Amériques (6962m).